L’exposition, fin : le quotidien d’une harmonie

Du 6 au 16 novembre 2012 se tient une exposition sur le centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

Si vous n’êtes pas familier avec la musique amateur en orchestre d’harmonie, voici quelques clés (essentiellement de sol ou de fa :-)) pour comprendre son fonctionnement.

Les instruments de musique qu’on y trouve usuellement sont les clarinettes, les flûtes, les saxophones, les trompettes, les trombones, les tubas et les percussions.
Cette composition a évolué au fil des années, puisque certains instruments ont disparu (comme l’ophicléïde, que vous pouvez voir à l’exposition) et d’autres sont arrivés plus tardivement (saxophones et tubas).

Il y a également des instruments qu’on trouve de manière plus rare comme la contrebasse à cordes, le hautbois ou encore le basson. C’est également le cas de certains instruments dans des tonalités spécifiques, comme la clarinette en Mi♭ ou le cor anglais.

Le répertoire évolue également suivant les échéances (concert de Sainte-Cécile et du 1er mai), la composition de l’orchestre… et l’air du temps ! L’harmonie interprète des pièces classiques adaptées de leurs versions symphoniques, mais elle s’est enrichie ensuite des adaptations de jazz, de musiques de film et de succès populaires.

Les partitions du début du siècle sont imprimées sur du papier très fin, et il est nécessaire de les coller sur des cartons. Ces partitions ont jauni avec le temps, mais elles sont encore utilisées parfois pour les pièces classiques. Certaines partitions de l’ouverture de Guillaume Tell (que nous jouerons le 8 décembre) sont d’époque !
Heureusement, les partitions actuelles sont de meilleure qualité, et chacun possédant désormais son exemplaire, il est permis d’ajouter un bémol par-ci par-là et de mettre en évidence les reprises, ainsi que les indications du chef.
Si chaque musicien a sa partie, le chef possède le conducteur, partition particulière qui regroupe toutes les parties de l’orchestre (1 par ligne, sur de nombreuses pages).

Les répétitions (le jeudi soir à 20h30) sont à la fois un évènement musical et social. Si l’objectif premier reste de mettre en place les différentes parties (pas toujours suffisamment travaillées au préalable du point de vue du chef…), les débuts et fins de répétitions sont l’occasion d’échanger et de plaisanter entre nous (et parfois même pendant, au grand dam du chef…). La tradition veut qu’un musicien dont c’est l’anniversaire régale l’harmonie de boissons et de gâteaux en fin de répétition.

Dans la plupart des prestations actuelles, l’orchestre est assis et en intérieur. En été, par exemple pour la fête de la musique, certains concerts sont donnés en extérieur. Les cérémonies du souvenir faisaient exception et l’orchestre jouait debout et en extérieur. Les traditions aixoises rythment l’année de l’harmonie, puisque certains concerts, comme la Marche des Rois ou les Feux de la Saint-Jean, reviennent chaque année à date fixe.

Le concert de Sainte-Cécile est un concert particulier, puisque c’est traditionnellement le concert le plus important d’une harmonie. Il est complété d’un banquet où les musiciens partagent un moment de convivialité.
Cette année, le concert de Sainte-Cécile de l’Harmonie Municipale d’Aix-en-Provence est particulier, puisque ce sera le concert du centenaire que vous pourrez apprécier le 8 décembre prochain.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.

L’exposition, 2ème partie : l’harmonie au 20ème siècle

Du 6 au 16 novembre 2012 se tient l’exposition du centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

Si vous l’avez manquée, retrouvez la 1ère partie sur les origines de notre harmonie.

Créée le 19 août 1912, mais étant l’émanation de sociétés musicales plus anciennes, dont le corps de musique de la Garde Nationale, en 1790, les Touristes de l’Union ou la Musique Municipale des Sapeurs-Pompiers, la Musique Municipale d’Aix-en-Provence donne son 1er concert le 13 octobre 1913 devant le Palais de Justice d’Aix, à l’occasion de la venue du Président de la République Raymond Poincaré.
A voir à l’exposition : délibérations et courriers

L’harmonie est encore très jeune quand débute la 1ère guerre mondiale. Dissoute en 1919, elle reprend immédiatement ses activités et connaît un rapide essor. Elle doit entièrement se restructurer : Eugène Poussel, le directeur de l’époque, se renseigne auprès de ses homologues pour connaître l’état du budget de leurs sociétés musicales et le niveau de subventions municipales demandées.
A voir à l’exposition : nombreux courriers (sociétés musicales d’Annecy, Lyon, Monaco…)

Pendant l’entre-deux-guerres, des dirigeants très impliqués permettent à l’harmonie de se développer, d’étoffer ses rangs et de s’approprier un répertoire éclectique, tirant vers le jazz (à une époque où peu d’harmonies osaient ces incursions vers les musiques modernes). L’harmonie participe à l’exposition coloniale de 1931, aujourd’hui très controversée : 70 musiciens aixois partent en train de Marseille le 22 mai 1931 ! Elle se fait remarquer dans son interprétation éblouissante de l’ouverture de Guillaume Tell, dans le grand Hall de la Cité des Informations.
A voir à l’exposition : nombreuses photos (en costume blanc) et programmes de divers concerts

Pendant la 2nde guerre mondiale, contrairement à la précédente guerre, l’activité musicale se poursuit. Des musiciens sont faits prisonniers en Allemagne et l’harmonie leur vient en aide. Il est plus qu’émouvant de lire les remerciements des musiciens aixois mobilisés au début de la guerre, pour les colis envoyés par l’harmonie municipale.
A voir à l’exposition : diverses cartes et lettres venant du front

Correspondance envoyée à l’occasion des fêtes de fin d’année

 

L’après-guerre est une période sombre pour notre société musicale. Henri Mauriat, président au moment du cinquantenaire de l’orchestre (étonnamment célébré le 16 décembre 1961), met tout en oeuvre pour que l’harmonie survive. Pierre Bardon, puis Alain Genre-Jazelet, tous deux professeurs au Conservatoire d’Aix-en-Provence, reconstruisent progressivement le prestige de la Musique Municipale.
A voir à l’exposition :  affiches, photos et articles

Le répertoire évolue, le Big Band d’Aix est créé par Alain Genre-Jazelet au sein même de la Musique Municipale, et grâce à l’action de Pierre Davin, président de l’harmonie pendant 33 ans, les sorties musicales se diversifient et on retrouve l’harmonie à Tübingen, en Allemagne, en 1981, pour célébrer le 20ème anniversaire du jumelage avec cette ville.
A voir à l’exposition : photos, programmes, affiches

Forte de cette histoire, il reste à l’harmonie à inventer sa place dans le 21ème siècle, où la pratique musicale amateur doit s’accommoder des progrès technologiques et des contraintes financières.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.

L’exposition, 1ère partie : quelles sont les origines de notre harmonie ?

Du 6 au 16 novembre 2012 se tiendra une exposition sur le centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

L’histoire de la musique amateur à Aix-en-Provence remonte à 1789, lors de la création de la Garde Nationale et de sa musique.

La première partie du 19ème siècle voit l’émergence de cours de musique et
d’entités musicales chargées d’animer la vie aixoise. Elles seront mises à contribution pour les processions religieuses et les cérémonies républicaines ou patriotiques, mais également pour des représentations de théâtre.

Autour de 1850, les autorités municipales prennent conscience de l’importance
d’organiser la formation musicale dans la ville. C’est la création d’une école municipale de musique de manière à offrir une musique de qualité.

À partir de 1880, un milieu musical professionnel émerge à travers l’École Nationale de Musique puis, plus tard, au Conservatoire. Il est important de noter que cette
émergence se fait grâce à la pratique amateur de la musique.

En octobre 1911, les Touristes de l’Union et la Philharmonique (où Emile Zola joua de la clarinette, et Paul Cézanne du cornet) fusionnent pour devenir la Musique des Sapeurs-Pompiers.

Le 19 août 1912, elle devient la Musique Municipale d’Aix-en-Provence.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.

Mila s’affiche

Dans quelques semaines, vous pourrez découvrir cette affiche dans les rues d’Aix-en-Provence :

À qui appartient cette silhouette ?

C’est celle de Mila, le personnage principal de l’œuvre qui a été composée pour notre centenaire.

Elle tient à la main non pas une flûte, mais une clarinette transformée pour l’occasion en verre à cocktail, afin de fêter dignement cet évènement.

Vous reconnaîtrez sans peine le bâtiment du fond : il s’agit du Grand Théâtre de Provence, lieu où va se dérouler notre concert du centenaire le 8 décembre prochain (n’attendez plus pour réserver vos billets !).

Quel regard une jeune fille d’aujourd’hui peut-elle porter sur une association de musique amateur chargée d’histoire ?

C’est de ce point de vue que vous seront retracés les 100 ans de l’Harmonie Municipale d’Aix en Provence, dans une exposition dont nous vous parlerons dans notre prochain article.

Et vous découvrirez enfin pourquoi Mila tient une clarinette à la main…

Bonne rentrée : objectif GTP !

Il est grand cet objectif et quelle belle aventure collective… C’est un challenge pour les musiciens amateurs que nous sommes et aussi une façon de stimuler la vie musicale de chacun. C’est aussi un pari audacieux pour notre association, mais le jeu en vaut la chandelle !

Le 2ème semestre de cette année du Centenaire sera bien sûr rythmé par les nombreuses répétitions qui nous conduiront jusqu’au concert du samedi 8 décembre 2012 au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence.

Dans ce cadre nous sommes à la recherche de quelques musiciens amateurs confirmés dans les pupitres de : hautbois & cor anglais, cor, trombonebaryton & euphonium.

Quant à l’exposition en préparation, qui se tiendra à la salle Pavillon de l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence du 6 au 16 novembre 2012, elle sera le 1er temps fort de notre Centenaire.

Si ce n’est déjà fait, n’oubliez pas de réserver vos places en ligne ou par téléphone !

Nous espérons que chacun de vous, musicien comme spectateur, vivra pleinement ces beaux moments.