L’Harmonie sur le MSC Fantasia

Vous vous en doutez sûrement, l’organisation de notre centenaire nécessite des moyens financiers qui ne sont pas du niveau des frais habituels de notre harmonie (association loi 1901).

Exceptionnellement, nous avons fait appel à de nouveaux partenaires pour nous aider à financer cet évènement qui nous tient tant à cœur.

Parmi nos partenaires (voir la liste complète), MSC Croisières a été notre premier soutien privé et nous a de plus proposé de visiter l’un de ses luxueux bateaux de croisière, le MSC Fantasia.

Tout a commencé par une présentation de la compagnie MSC dans un salon de spectacle. C’était l’occasion de découvrir les différents circuits proposés par la compagnie, pendant l’apéritif.

Contrairement aux idées reçues, on n’a pas la sensation de tourner en rond.
Il y avait un millier de personnes sur le bateau pendant notre visite, mais nous avions l’impression d’être seuls.

Chaque salon avait son style propre, parfois très coloré, style pop.

Dans d’autres salons, c’est une ambiance plus douce et plus romantique.

Quant aux tarifs, ils restent très corrects, surtout si on compare avec une prestation similaire dans un hôtel du même standing.

Si vous souhaitez plus d’informations sur les prestations proposées : http://www.msccroisieres.fr

L’Harmonie Municipale d’Aix en Provence tient à remercier MSC, et en particulier M. Jacques Barra, pour son soutien à notre centenaire, ainsi que pour la journée passée à bord du MSC Fantasia.

L’exposition, 1ère partie : quelles sont les origines de notre harmonie ?

Du 6 au 16 novembre 2012 se tiendra une exposition sur le centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

L’histoire de la musique amateur à Aix-en-Provence remonte à 1789, lors de la création de la Garde Nationale et de sa musique.

La première partie du 19ème siècle voit l’émergence de cours de musique et
d’entités musicales chargées d’animer la vie aixoise. Elles seront mises à contribution pour les processions religieuses et les cérémonies républicaines ou patriotiques, mais également pour des représentations de théâtre.

Autour de 1850, les autorités municipales prennent conscience de l’importance
d’organiser la formation musicale dans la ville. C’est la création d’une école municipale de musique de manière à offrir une musique de qualité.

À partir de 1880, un milieu musical professionnel émerge à travers l’École Nationale de Musique puis, plus tard, au Conservatoire. Il est important de noter que cette
émergence se fait grâce à la pratique amateur de la musique.

En octobre 1911, les Touristes de l’Union et la Philharmonique (où Emile Zola joua de la clarinette, et Paul Cézanne du cornet) fusionnent pour devenir la Musique des Sapeurs-Pompiers.

Le 19 août 1912, elle devient la Musique Municipale d’Aix-en-Provence.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.

Mila s’affiche

Dans quelques semaines, vous pourrez découvrir cette affiche dans les rues d’Aix-en-Provence :

À qui appartient cette silhouette ?

C’est celle de Mila, le personnage principal de l’œuvre qui a été composée pour notre centenaire.

Elle tient à la main non pas une flûte, mais une clarinette transformée pour l’occasion en verre à cocktail, afin de fêter dignement cet évènement.

Vous reconnaîtrez sans peine le bâtiment du fond : il s’agit du Grand Théâtre de Provence, lieu où va se dérouler notre concert du centenaire le 8 décembre prochain (n’attendez plus pour réserver vos billets !).

Quel regard une jeune fille d’aujourd’hui peut-elle porter sur une association de musique amateur chargée d’histoire ?

C’est de ce point de vue que vous seront retracés les 100 ans de l’Harmonie Municipale d’Aix en Provence, dans une exposition dont nous vous parlerons dans notre prochain article.

Et vous découvrirez enfin pourquoi Mila tient une clarinette à la main…

À quoi sert un chef d’orchestre ?

« Alors, à rien, c’est pour faire avancer le shimilimiblick » Papy Mougeot

C’est amusant, mais il y a du vrai(ssemblable) !
Quelques réflexions à ce sujet, sujet bien trop court d’ailleurs.

Oui, à quoi peut bien servir cette forme armée ou non d’un bâton, et qui danse si joliment sur de la musique ? Ne voit-on pas des orchestres sans chef ?
Oui, mais jusqu’à un certain nombre de musiciens (disons entre 20 et 30 au maximum). Peut-on imaginer un opéra de Wagner ou de Strauss sans chef ?

En gros : faire jouer ensemble des musiciens et leur dire de quelle manière, donc battre la mesure, indiquer des durées et organiser l’exécution en donnant des directives.
A ce sujet, je préfère le terme de « conducteur » à celui de « chef », j’aime mieux « faire partager que convaincre à tout prix », et ça enlève une hiérarchie que je ne souhaite pas, par respect pour les hommes avec lesquels je travaille. On fonctionne ensemble.

Mais auparavant le « chef » aura travaillé sur une partition, qui regroupe ce que font les musiciens. Cette partition n’est qu’un imaginaire, faisant appel à la conscience imageante puis à l’intuition.
Et les problèmes commencent : faire jouer les notes, ou l’essentiel est « entre » les notes? Tous les deux, chef ! C’est le dilemme entre la lettre et l’esprit, entre l’objectivité et la subjectivité. Comment va-t-on d’une note à une autre, d’une phrase à une autre, etc…

Puis viennent les répétitions, où il faut faire de l’alchimie, « séparer le subtil de l’épais », nettoyer, bonifier, et pour faire naître le vérité et la beauté, il faut dire beaucoup de « non », « trop tôt », « trop tard » et parfois « OUI !!! »

Enfin, le concert : c’est le résultat du travail de répétitions. Par le geste qui est la traduction d’une pulsion intérieure, le « chef » doit galvaniser ses troupes, montrer que l’on joue de la seule façon possible à ce moment-là, après avoir tout oublié pour laisser venir ce qui doit venir, ça demande une confiance totale réciproque, et peut-être atteindre quelque chose que ressemble à de l’ART.

Pour terminer, pour moi, l’ART est une démarche intuitive, qui élève l’âme et qui fait qu’on se sent bien (au moins mieux) à son contact.
Ce n’est pas très « scientifique » comme définition, mais elle me convient bien. L’ART, c’est la mise en mouvement du divin sur terre.
J’aime beaucoup aussi le titre du livre de mon ami Jean-Claude Casadessus :
« la musique est le plus court chemin d’un coeur à un autre »

Dernier point, plus ou moins humoristique : contentons-nous toujours Euterpe ?
Parce que la Muse… Hic ?

A bientôt, si vous le voulez bien.
Musicalement à tous.
Alain.