Duo Lucile Martin et Olivier Derbesse : il y a 3 mois…

Début septembre, Olivier Derbesse (petite clarinette solo de l’Orchestre de Paris) et la talentueuse Lucile Martin étaient en répétition du Konzertstück n°2 de Mendelssohn : Lucile à la clarinette Si♭, et Olivier au cor de basset.

C’est une pièce qu’ils joueront, accompagnés par les musiciens actuels de l’Harmonie Municipale d’Aix-en-Provence, complétée par ses anciens musiciens qui ont accepté de revenir jouer avec nous, lors de la première partie du concert du centenaire qui aura lieu le 8 décembre 2012.

En exclusivité, voici quelques extraits de cette répétition du mois de septembre :

Répétition à Pertuis

Pour pouvoir répéter avec tous les musiciens de la seconde partie du concert du 8 décembre, nous nous sommes retrouvés à l’Espace Georges Jouvin de Pertuis, gracieusement prêté par la mairie.

C’était la première fois que l’œuvre, écrite spécialement pour notre centenaire, a été répétée avec l’Harmonie, le Big Band et les Chœurs réunis, sous la baguette de notre chef, Alain Genre.

Il y a encore du travail de mise en place, mais pour une première répétition d’ensemble, le résultat est encourageant et motivant.

Et de la motivation, le chœur d’enfants n’en manque pas ! Aux côtés du chœur d’adultes d’Opus13, ils sont plein d’enthousiasme, même lorsqu’on leur propose de tout refaire depuis le début. Ils ont même commencé à danser sur certains passages !

Sur cette dernière photo apparaît un élément-clé de notre 2ème partie.

Non, ce ne sont pas les tubas, ni le cor, ni le basson.
Ce n’est pas non plus les chanteurs au fond, ni les enfants devant.
C’est la chanteuse en vert, qui interprétera Mila, notre héroïne.

Le concert du 8 décembre sera sans doute très réussi. Beaucoup de places ont déjà été vendues, et si ce n’est déjà fait, dépêchez-vous pour réserver vos places !

Merci à Zef et Georges pour leurs photos

L’exposition, fin : le quotidien d’une harmonie

Du 6 au 16 novembre 2012 se tient une exposition sur le centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

Si vous n’êtes pas familier avec la musique amateur en orchestre d’harmonie, voici quelques clés (essentiellement de sol ou de fa :-)) pour comprendre son fonctionnement.

Les instruments de musique qu’on y trouve usuellement sont les clarinettes, les flûtes, les saxophones, les trompettes, les trombones, les tubas et les percussions.
Cette composition a évolué au fil des années, puisque certains instruments ont disparu (comme l’ophicléïde, que vous pouvez voir à l’exposition) et d’autres sont arrivés plus tardivement (saxophones et tubas).

Il y a également des instruments qu’on trouve de manière plus rare comme la contrebasse à cordes, le hautbois ou encore le basson. C’est également le cas de certains instruments dans des tonalités spécifiques, comme la clarinette en Mi♭ ou le cor anglais.

Le répertoire évolue également suivant les échéances (concert de Sainte-Cécile et du 1er mai), la composition de l’orchestre… et l’air du temps ! L’harmonie interprète des pièces classiques adaptées de leurs versions symphoniques, mais elle s’est enrichie ensuite des adaptations de jazz, de musiques de film et de succès populaires.

Les partitions du début du siècle sont imprimées sur du papier très fin, et il est nécessaire de les coller sur des cartons. Ces partitions ont jauni avec le temps, mais elles sont encore utilisées parfois pour les pièces classiques. Certaines partitions de l’ouverture de Guillaume Tell (que nous jouerons le 8 décembre) sont d’époque !
Heureusement, les partitions actuelles sont de meilleure qualité, et chacun possédant désormais son exemplaire, il est permis d’ajouter un bémol par-ci par-là et de mettre en évidence les reprises, ainsi que les indications du chef.
Si chaque musicien a sa partie, le chef possède le conducteur, partition particulière qui regroupe toutes les parties de l’orchestre (1 par ligne, sur de nombreuses pages).

Les répétitions (le jeudi soir à 20h30) sont à la fois un évènement musical et social. Si l’objectif premier reste de mettre en place les différentes parties (pas toujours suffisamment travaillées au préalable du point de vue du chef…), les débuts et fins de répétitions sont l’occasion d’échanger et de plaisanter entre nous (et parfois même pendant, au grand dam du chef…). La tradition veut qu’un musicien dont c’est l’anniversaire régale l’harmonie de boissons et de gâteaux en fin de répétition.

Dans la plupart des prestations actuelles, l’orchestre est assis et en intérieur. En été, par exemple pour la fête de la musique, certains concerts sont donnés en extérieur. Les cérémonies du souvenir faisaient exception et l’orchestre jouait debout et en extérieur. Les traditions aixoises rythment l’année de l’harmonie, puisque certains concerts, comme la Marche des Rois ou les Feux de la Saint-Jean, reviennent chaque année à date fixe.

Le concert de Sainte-Cécile est un concert particulier, puisque c’est traditionnellement le concert le plus important d’une harmonie. Il est complété d’un banquet où les musiciens partagent un moment de convivialité.
Cette année, le concert de Sainte-Cécile de l’Harmonie Municipale d’Aix-en-Provence est particulier, puisque ce sera le concert du centenaire que vous pourrez apprécier le 8 décembre prochain.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.

L’exposition, 2ème partie : l’harmonie au 20ème siècle

Du 6 au 16 novembre 2012 se tient l’exposition du centenaire de notre harmonie, à l’Hôtel de Ville d’Aix-en-Provence.
Tous les détails de cette exposition sont disponibles sur l’affiche de l’exposition.

Si vous l’avez manquée, retrouvez la 1ère partie sur les origines de notre harmonie.

Créée le 19 août 1912, mais étant l’émanation de sociétés musicales plus anciennes, dont le corps de musique de la Garde Nationale, en 1790, les Touristes de l’Union ou la Musique Municipale des Sapeurs-Pompiers, la Musique Municipale d’Aix-en-Provence donne son 1er concert le 13 octobre 1913 devant le Palais de Justice d’Aix, à l’occasion de la venue du Président de la République Raymond Poincaré.
A voir à l’exposition : délibérations et courriers

L’harmonie est encore très jeune quand débute la 1ère guerre mondiale. Dissoute en 1919, elle reprend immédiatement ses activités et connaît un rapide essor. Elle doit entièrement se restructurer : Eugène Poussel, le directeur de l’époque, se renseigne auprès de ses homologues pour connaître l’état du budget de leurs sociétés musicales et le niveau de subventions municipales demandées.
A voir à l’exposition : nombreux courriers (sociétés musicales d’Annecy, Lyon, Monaco…)

Pendant l’entre-deux-guerres, des dirigeants très impliqués permettent à l’harmonie de se développer, d’étoffer ses rangs et de s’approprier un répertoire éclectique, tirant vers le jazz (à une époque où peu d’harmonies osaient ces incursions vers les musiques modernes). L’harmonie participe à l’exposition coloniale de 1931, aujourd’hui très controversée : 70 musiciens aixois partent en train de Marseille le 22 mai 1931 ! Elle se fait remarquer dans son interprétation éblouissante de l’ouverture de Guillaume Tell, dans le grand Hall de la Cité des Informations.
A voir à l’exposition : nombreuses photos (en costume blanc) et programmes de divers concerts

Pendant la 2nde guerre mondiale, contrairement à la précédente guerre, l’activité musicale se poursuit. Des musiciens sont faits prisonniers en Allemagne et l’harmonie leur vient en aide. Il est plus qu’émouvant de lire les remerciements des musiciens aixois mobilisés au début de la guerre, pour les colis envoyés par l’harmonie municipale.
A voir à l’exposition : diverses cartes et lettres venant du front

Correspondance envoyée à l’occasion des fêtes de fin d’année

 

L’après-guerre est une période sombre pour notre société musicale. Henri Mauriat, président au moment du cinquantenaire de l’orchestre (étonnamment célébré le 16 décembre 1961), met tout en oeuvre pour que l’harmonie survive. Pierre Bardon, puis Alain Genre-Jazelet, tous deux professeurs au Conservatoire d’Aix-en-Provence, reconstruisent progressivement le prestige de la Musique Municipale.
A voir à l’exposition :  affiches, photos et articles

Le répertoire évolue, le Big Band d’Aix est créé par Alain Genre-Jazelet au sein même de la Musique Municipale, et grâce à l’action de Pierre Davin, président de l’harmonie pendant 33 ans, les sorties musicales se diversifient et on retrouve l’harmonie à Tübingen, en Allemagne, en 1981, pour célébrer le 20ème anniversaire du jumelage avec cette ville.
A voir à l’exposition : photos, programmes, affiches

Forte de cette histoire, il reste à l’harmonie à inventer sa place dans le 21ème siècle, où la pratique musicale amateur doit s’accommoder des progrès technologiques et des contraintes financières.

Nous remercions Jean-Sébastien Macke, docteur ès Lettres de l’Université de Reims, chercheur associé au Centre Zola -ITEM-CNRS-, pour son aide précieuse et ses recherches fructueuses aux Archives municipales et départementales.